vendredi 26 février 2010

BA- le départ - et le pénible retour






























































































Un de mes amis “Facebook” m’a souhaité un très long retour (c’est clair, à force de me vanter du beau temps pendant trois semaines) et son vœu s’est réalisé.








La route vers l’aéroport d’Ezeiza, à Buenos Aires, était d’une sombre réalité. La section « craignos » que nous avons croisée le soir d’avant en cherchant notre milonga n’était rien à côté de ce décor triste et sale qui nous attendait. Parallèlement, la semaine dernière, il y avait des inondations dans le nord de la ville de Buenos Aires qu’on avait du mal à croire puisqu’il faisait beau à notre arrivée. Par contre, il reste encore beaucoup d’eau le long de l’autoroute, des 2 côtés. C’est comme s’il y avait des rivières avec des arbres en plein milieu, c’en est assez bizarre et triste. Et au milieu de tout ça, dans les taudis des voisins qui cohabitent le quartier, on trouve des énormes feux près de ces mêmes autoroutes pour le partage du feu de la parilla, l’heure du souper venue. Il y un côté convivial de communauté, même dans la pauvreté.








En arrivant à l’aéroport d’Ezeiza hier, à notre grande surprise, le vol était annulé. Tout bonnement, comme ça. (il est sûrement tombé 1cm de neige à New York – c’est habituellement assez de neige pour tout annuler) Et pour les employés d’American Airlines en Argentine…. « ay no problema! »…. Donc, premier changement d’itinéraire de la journée. On a eu le choix de voler le lendemain, samedi (sans qu’American Airlines nous paient la nuit) arrivant le dimanche matin. Ou - celui que nous avons choisi, partir vendredi soir pour Washington (au lieu de New York), arriver à Washington à 6h30, attendre de partir pour Chicago à 12h28 pour enfin arriver à Montréal à 17h40. Un itinéraire digne d’un voyage en Australie. C’est fou!








Je vous écris donc depuis Washington. Tristement, mais encore sous la bonne étoile, nous apprenons le triste tremblement de terre (8.8 sur l’échelle Richter) et le tsunami au Chili. Terre qui nous a accueillies il y a 3 semaines (à peine). Notre cœur va aux Chiliens. Le compte est à 122 morts en ce moment (80 selon une autre chaîne télé). Et on annonce un avertissement de Tsunami pour Hawaii. C’est dans des circonstances comme celles-ci qu’on a hâte de remettre les pieds sur le sol québécois, enneigé ou non.








Bonne nouvelle du jour, nous avons pu changer notre vol Washington – Chicago, pour un vol direct Washington – Montréal, et ce, à midi, donc à Montréal à 13h35, soit, 4 heures d’avance. De plus, l’avion est à moitié plein. Ça tombe bien, je crois que nous avons tous besoin d’une douche… être pris (et écrasé) entre deux personnes dans l’avion, rangée du milieu, ce n’est pas la meilleure des sensations.








Je suis un peu traumatisé par la neige que je vois dehors et n’anticipe pas ce qui nous attend à Montréal. On devra pelleter l’auto d’Élie, quitte à sortir la souffleuse. Dire qu’il y a deux jours, j’étais en maillot de bain et en sandales…








Fait burlesque : Les magasins de souliers à Buenos Aires agissent comme du papier à mouche pour femmes. En marchant autour de la plus belle rue de Buenos Aires (la rue de la Plaza Mayo, entre autres), on suivait beaucoup de dames qui arrêtaient systématiquement devant TOUS les magasins de chaussures. Nous, en suivant derrière, sommes arrivés de très près à rentrer dedans à chaque fois qu’on passait un tel magasin. Ne soyez pas insultées, mesdames, on s’est dit la même chose des hommes qui recevaient un texto sur leur téléphone. Ils s’arrêtaient en plein milieu du trottoir pour lire leur message, comme si c’était la dernière chose qu’ils allaient lire ou si c’était une réponse de Dieu. Ajoutez à cela, des kiosques sur les trottoirs (à tous les coins de rue) et vous avez la recette d’un effet d’entonnoir.








L’autre jour, j’ai cru remarqué que je trébuchais beaucoup sur les trottoirs. Forcément, ils sont tous troués (mais j’ai l’habitude de trébucher sur une surface plane de toute manière..). La métaphore du jour… « les trottoirs, en été à Buenos Aires, sont plus dangereux que les trottoirs en hiver, à Montréal ». Et ça en dit beaucoup. Or, un jour je m’apprêtais à demander à Philippe pourquoi beaucoup de portenos (gens qui habitent Buenos Aires) boitent beaucoup quand j’ai tout de suite eu ma réponse sans même avoir à terminer la question. J’ai foutu le pied dans un trou et vlan… fous le camp.








Avec toute la fumée de cigarette, de diesel et d’huile brulée, en passant par le charbon de bois des parillas, que nous avons inhalés, je suis en manque de ma dose quotidienne de pollution, cependant pas de bruit, car 10 heures de vol suffit pour vous donner une dose journalière assez complète de décibels. Ça a remplacé le bruit des klaxons.








Par contre, Buenos Aires, il n’y a pas que les trous, les fumeurs, et les magasins de chaussures…il y a les superbes vitrines invitantes, il y a les promenades touchantes de grand-mères et petites filles (j’ai perdu le compte). C’est cette tradition de famille si proche et si reconnue des latinos, ce rituel de passer du temps avec ses petits-enfants, de savourer le moment.








Il y a aussi toutes ces vieilles voitures qui roulent encore !Les Ladas et autres dont je ne me souviens même plus tellement elles sont plus vieilles que mon existence….et étonnamment l’influence française est toujours restée; on voit des Citroën, des Renault, et des Peugeot. Il y a plein de concessionnaires sur la rue Libertador. Buenos, c’est aussi le tango, (pas autant les spectacles pour touristes seulement) pour les gens qui vivent dans la ville dans les milongas. C’est les petits cafés à tous les coins de rue. C’est le dulce de leche sur les danoises le matin. C’est le soleil, le vent sec et frais du matin et le pas pesant des portenos. Pas de stress, vraiment pas.








Nous sommes arrivés à changer notre vol pour un vol direct Washington – Montréal à 11 :57 sur United Airlines. Ça sent les valises qui vont se perdre en chemin… On sauvera ainsi, 4h30 de vol. Après avoir atterrit à Washington, nous devions mettre nos bagages sur le tapis pour le prochain vol. (Chicago) On a dit à Nick et Élie que les valises suivraient, et on a dit à Philippe que les valises sont parties avec American Airlines. Bon, on verra. J’ai vu des tas de clients à l’hôtel venir sans bagages, et systématiquement, avec United, on perd tout.








Voilà, arrivés à Montréal (sans valises). En fait, nous étions 7 ou 8 sans bagages. Au moins on a pu prendre un seul taxi à 4 et revenir à la maison. Partout où on allait en Argentine, il a fallu prendre 2 taxis parce que leurs voitures étaient trop petites pour toutes les valises et ils ne voulaient rien savoir de commander un plus gros taxi! (au moins à Buenos, on a fait la demande pour une Berlingo de Citroën, tout est entré à merveille).








Je m’attendais à déneiger pendant 4 heures mais il n’est rien tombé à Montréal. Oui, il reste un peu de neige, mais sans plus.















Bon allez, mes petits, c’est l’heure de la douche et du dodo!








Bonne lecture.









1 commentaire:

  1. Quel voyage ! et surtout que de souvenirs ! On attend le reste des photo.
    Nous vous souhaitons un retour à la réalité quotidienne des plus douce même si ça risque d'être difficile après ce magnifique voyage.
    Pour finir, quels beaux cadeaux d'anniversaire vous vous êtes offert !

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