Montréal, ma belle, je te quitte.
Tu as l'air triste et froide. Une fois par année, tu as l'air malheureuse, malpropre, ton manque d’hygiène me lève le cœur, et c'est toujours au mois de février. Ne t’inquiètes pas, je ne pars pas longtemps. Je serai d’autant plus heureux de te voir à mon retour, c’est promis. Je pars….pour mieux revenir. Voilà. Je l’avoues.
Montréal, il y en a qui te traite de rebelle, de sale. Ce n'est pas de ta faute. Ça doit être à cause des bidons de lave-glace qui t'emparent, les bouteilles de plastique qui t’étouffent, gelées, dans la neige brune et salée, telles tes larmes hivernales.
Là où je vais, je vais te comparer, te comprendre mieux, te ressentir. Les autres, elles s’appellent Miami, Santiago, Mendoza, Buenos Aires, Calafate, Bariloche. Elles sont chaudes, accueillantes, belles mais ne seront pas comme toi seule peut l’être.
Au revoir, on se revoit dans 21 dodos.
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