vendredi 26 février 2010

BA- le départ - et le pénible retour






























































































Un de mes amis “Facebook” m’a souhaité un très long retour (c’est clair, à force de me vanter du beau temps pendant trois semaines) et son vœu s’est réalisé.








La route vers l’aéroport d’Ezeiza, à Buenos Aires, était d’une sombre réalité. La section « craignos » que nous avons croisée le soir d’avant en cherchant notre milonga n’était rien à côté de ce décor triste et sale qui nous attendait. Parallèlement, la semaine dernière, il y avait des inondations dans le nord de la ville de Buenos Aires qu’on avait du mal à croire puisqu’il faisait beau à notre arrivée. Par contre, il reste encore beaucoup d’eau le long de l’autoroute, des 2 côtés. C’est comme s’il y avait des rivières avec des arbres en plein milieu, c’en est assez bizarre et triste. Et au milieu de tout ça, dans les taudis des voisins qui cohabitent le quartier, on trouve des énormes feux près de ces mêmes autoroutes pour le partage du feu de la parilla, l’heure du souper venue. Il y un côté convivial de communauté, même dans la pauvreté.








En arrivant à l’aéroport d’Ezeiza hier, à notre grande surprise, le vol était annulé. Tout bonnement, comme ça. (il est sûrement tombé 1cm de neige à New York – c’est habituellement assez de neige pour tout annuler) Et pour les employés d’American Airlines en Argentine…. « ay no problema! »…. Donc, premier changement d’itinéraire de la journée. On a eu le choix de voler le lendemain, samedi (sans qu’American Airlines nous paient la nuit) arrivant le dimanche matin. Ou - celui que nous avons choisi, partir vendredi soir pour Washington (au lieu de New York), arriver à Washington à 6h30, attendre de partir pour Chicago à 12h28 pour enfin arriver à Montréal à 17h40. Un itinéraire digne d’un voyage en Australie. C’est fou!








Je vous écris donc depuis Washington. Tristement, mais encore sous la bonne étoile, nous apprenons le triste tremblement de terre (8.8 sur l’échelle Richter) et le tsunami au Chili. Terre qui nous a accueillies il y a 3 semaines (à peine). Notre cœur va aux Chiliens. Le compte est à 122 morts en ce moment (80 selon une autre chaîne télé). Et on annonce un avertissement de Tsunami pour Hawaii. C’est dans des circonstances comme celles-ci qu’on a hâte de remettre les pieds sur le sol québécois, enneigé ou non.








Bonne nouvelle du jour, nous avons pu changer notre vol Washington – Chicago, pour un vol direct Washington – Montréal, et ce, à midi, donc à Montréal à 13h35, soit, 4 heures d’avance. De plus, l’avion est à moitié plein. Ça tombe bien, je crois que nous avons tous besoin d’une douche… être pris (et écrasé) entre deux personnes dans l’avion, rangée du milieu, ce n’est pas la meilleure des sensations.








Je suis un peu traumatisé par la neige que je vois dehors et n’anticipe pas ce qui nous attend à Montréal. On devra pelleter l’auto d’Élie, quitte à sortir la souffleuse. Dire qu’il y a deux jours, j’étais en maillot de bain et en sandales…








Fait burlesque : Les magasins de souliers à Buenos Aires agissent comme du papier à mouche pour femmes. En marchant autour de la plus belle rue de Buenos Aires (la rue de la Plaza Mayo, entre autres), on suivait beaucoup de dames qui arrêtaient systématiquement devant TOUS les magasins de chaussures. Nous, en suivant derrière, sommes arrivés de très près à rentrer dedans à chaque fois qu’on passait un tel magasin. Ne soyez pas insultées, mesdames, on s’est dit la même chose des hommes qui recevaient un texto sur leur téléphone. Ils s’arrêtaient en plein milieu du trottoir pour lire leur message, comme si c’était la dernière chose qu’ils allaient lire ou si c’était une réponse de Dieu. Ajoutez à cela, des kiosques sur les trottoirs (à tous les coins de rue) et vous avez la recette d’un effet d’entonnoir.








L’autre jour, j’ai cru remarqué que je trébuchais beaucoup sur les trottoirs. Forcément, ils sont tous troués (mais j’ai l’habitude de trébucher sur une surface plane de toute manière..). La métaphore du jour… « les trottoirs, en été à Buenos Aires, sont plus dangereux que les trottoirs en hiver, à Montréal ». Et ça en dit beaucoup. Or, un jour je m’apprêtais à demander à Philippe pourquoi beaucoup de portenos (gens qui habitent Buenos Aires) boitent beaucoup quand j’ai tout de suite eu ma réponse sans même avoir à terminer la question. J’ai foutu le pied dans un trou et vlan… fous le camp.








Avec toute la fumée de cigarette, de diesel et d’huile brulée, en passant par le charbon de bois des parillas, que nous avons inhalés, je suis en manque de ma dose quotidienne de pollution, cependant pas de bruit, car 10 heures de vol suffit pour vous donner une dose journalière assez complète de décibels. Ça a remplacé le bruit des klaxons.








Par contre, Buenos Aires, il n’y a pas que les trous, les fumeurs, et les magasins de chaussures…il y a les superbes vitrines invitantes, il y a les promenades touchantes de grand-mères et petites filles (j’ai perdu le compte). C’est cette tradition de famille si proche et si reconnue des latinos, ce rituel de passer du temps avec ses petits-enfants, de savourer le moment.








Il y a aussi toutes ces vieilles voitures qui roulent encore !Les Ladas et autres dont je ne me souviens même plus tellement elles sont plus vieilles que mon existence….et étonnamment l’influence française est toujours restée; on voit des Citroën, des Renault, et des Peugeot. Il y a plein de concessionnaires sur la rue Libertador. Buenos, c’est aussi le tango, (pas autant les spectacles pour touristes seulement) pour les gens qui vivent dans la ville dans les milongas. C’est les petits cafés à tous les coins de rue. C’est le dulce de leche sur les danoises le matin. C’est le soleil, le vent sec et frais du matin et le pas pesant des portenos. Pas de stress, vraiment pas.








Nous sommes arrivés à changer notre vol pour un vol direct Washington – Montréal à 11 :57 sur United Airlines. Ça sent les valises qui vont se perdre en chemin… On sauvera ainsi, 4h30 de vol. Après avoir atterrit à Washington, nous devions mettre nos bagages sur le tapis pour le prochain vol. (Chicago) On a dit à Nick et Élie que les valises suivraient, et on a dit à Philippe que les valises sont parties avec American Airlines. Bon, on verra. J’ai vu des tas de clients à l’hôtel venir sans bagages, et systématiquement, avec United, on perd tout.








Voilà, arrivés à Montréal (sans valises). En fait, nous étions 7 ou 8 sans bagages. Au moins on a pu prendre un seul taxi à 4 et revenir à la maison. Partout où on allait en Argentine, il a fallu prendre 2 taxis parce que leurs voitures étaient trop petites pour toutes les valises et ils ne voulaient rien savoir de commander un plus gros taxi! (au moins à Buenos, on a fait la demande pour une Berlingo de Citroën, tout est entré à merveille).








Je m’attendais à déneiger pendant 4 heures mais il n’est rien tombé à Montréal. Oui, il reste un peu de neige, mais sans plus.















Bon allez, mes petits, c’est l’heure de la douche et du dodo!








Bonne lecture.









La Colonia, Uruguay






















Nick et Élie sont partis pour l’Uruguay ce matin. Moi, j’avais trop mal à la peau de mon coup de soleil de la veille, de plus, on n’était même pas réveillés. Philippe a aussi eu un coup de soleil. Nous avons l’air de 2 homards.

Or, nos amis on ratés le premier bateau de 8h30 (et pas à cause de nous). Pour le deuxième départ, le bateau a eu un bris mécanique. Bref, ils ont pris le bateau de 12h30. Et au retour, l’heure de l’enregistrement, indiquée de 19h n’était pas pour s’enregistrer, mais bien pour le DÉPART de 19h. On a failli perdre nos amis une deuxième fois.

Ils se sont donc loués un Vespa chacun pour faire le tour de Colonia. Nous, on a marché à travers Palermo (vieux et nouveau). Les petites boutiques d’artiste sont nombreuses et super-jolies. Pour les montréalais, c’est comme marcher sur la rue Mont-Royal au Plateau, pour les autres ma comparaison s’arrête au quartier SOHO à New-York.

Ils sont venus à notre porte à 19h45. Le temps d’une douche et de se préparer et sommes allés au resto Café San Juan, sur la rue San Juan. Un vrai délice. C’est un petit resto hyper sympa qui n’a comme clients, que les locaux. Nous n’avions aucune réservation et souvent, c’est le danger de se faire claquer la porte au nez. En Argentine, il est obligatoire de faire des réservations partout où on va. C’était un peu tranquille au niveau ambiance, mais on a vite compris pourquoi il fallait réserver. On a vu beaucoup de gens ressortir bredouille et affamés.

Nous (avec la bonne étoile qui veille sur nous depuis le début du voyage), nous avons commandé des tapas. Un au fromage de chèvre et champignons portobellos sautés. L’autre, des crevettes cuites dans l’ail. On pue de la gueule et on s’en fout! Le vin, encore un cépage Torrontès de la région de la Salta. La deuxième bouteille aussi. Au diable la dépense, c’est notre dernier (snif, snif) gros repas à Buenos. Élie a pris le lapin, Philippe, les crêpes aux crevettes et citron, Nicolas et moi avons pris les crevettes panées au sésame avec légumes sautés. Élie n’a pas terminé son lapin, mais il y avait de la place pour la petite crème au citron vert, litchi et noix de coco. On a vu la facture monter et Nicolas et moi avons dû faire un petit tour au guichet bancaire (car beaucoup de restos en Argentine ne prennent que l’argent liquide) qui se trouvait à 10 minutes de marche.

Après avoir payé la facture, nous avons marché jusqu’à la rue Humberto 1er pour aller voir du tango chez « l’habitant ». Voulant fuir les sites touristiques et souvent trop chers, nous avons opté pour une MILONGA. Là où les gens apprennent à faire du Tango. N’ayant vu quiconque chez Nino Bien, nous avons sauté dans un taxi pour la salle arménienne sur la rue Armenia. 30 couples nous attendaient pour nous montrer ce qu’ils avaient appris.

C’était un peu amateur, avec d’autres meilleurs que certains, et le prof très encourageant; je devrai dire LES profs car il faut le prof des hommes, et le prof des femmes. L’expression anglaise dit « It takes two to tango » et ça doit venir de là. Les hommes et les femmes ont chacun leur rôle dans cette danse oh combien sensuelle, élégante et coordonnée. Mais quel travail! Le travail qu’il faut effectuer afin d’éviter les coups de genou, les coups de pied, et pour que personne ne tombe…. C’est assez compliqué et il faut BEAUCOUP de pratique pour en arriver à devenir des vrais danseurs.

Nous sommes partis vers minuit et demi. On pensait que tout le monde avait terminé car la salle s’est vidée d’un coup. Eh bien, non. Les FUMEURS sont sortis. Et la cigarette à Buenos Aires, c’est comme les vignobles à Mendoza, c’est comme les magasins touristiques à El Calafate, il y a en a BEAUCOUP.

Je soulève la question. Les argentins, comment ils font pour conduire une voiture avec une cigarette dans la main gauche, et la main droite sur le klaxon. Qui change les vitesses?

jeudi 25 février 2010

Buenos Aires

























































































































Après avoir passé l’après-midi à El Calafate – outre le Glacier Perito Moreno à 75km de la ville, il n’y a rien à voir, et c’est une petite ville ennuyante. Il y a des poignées pleines de touristes et on se demande bien pourquoi ils sont là. Vous allez me poser la même question, je sais, mais nous ne planifions qu’y rester une seule nuit. C’est plein de magasins de toutes sortes. Oui, les magasins sont beaux et très touristiques, mais beaucoup d’entre eux œuvrent dans l’artisanat régional. On y trouve de tout. De la plus petite marionnette de doigt, à la toile, en passant par la tasse de maté faite à partir d’une courge, une calebasse (comme ils disent). Le maté c’est sacré en Argentine. Les locaux de la Patagonie boivent rarement du café. Le café est remplacé par le maté et sa matéine. Tout le monde se promène avec sa gourde de maté.

Le maté, c’est une infusion de yerba maté (llex paraguariensis), une plante sud-américaine, dans de l’eau chaude. Le nom est dérivé du terme « Mati » du peuple Quechua qui veut simplement dire « verre » ou « vase pour boire ». Son contenu fort en caféine, appelé la matéine, est aussi stimulante que le café, le thé, et le chocolat.

L’acte de boire du maté, ou « matéar » comme disent les locaux, consiste à ingurgiter une quantité importante d’eau, il sert aussi d’infusion purifiante, et à travers ses propriétés d’antioxydants, il protège le corps humain.

Traditionnellement, c’est bu au moyen d’une paille (appelée la Bombilla) qui en fait, est une paille avec un filtre au bout. Il y a une longue liste de rituels et de règlements à la préparation du maté (trop longue pour être comprise dans ce blogue), mais les plus importantes :

1) L’infusion est bue en cercle durant la « mateada » (le rassemblement).

2) Le verseur (habituellement l’hôte, boit le premier maté au complet, jusqu’à ce que l’air passe à travers la paille.

3) Le verseur, subséquemment, verse l’eau dans la gourde, pointe la paille dans la direction du buveur, qui lui, la boit au complet sans remercier l’hôte. Le rituel continue ainsi jusqu’à ce que le maté devienne complètement lavé ou fané.

Le fait qu’une seule paille ne soit utilisée dans le rituel de boire du maté en fait une expérience unique, et spécialement intime; si intime que certains gens comparent boire du maté à embrasser. Pour cette raison, ne se partage pas le maté avec n’importe qui que ce soit. Vous partagez l’expérience avec les gens que vous affectionnez parce que partager le maté, c’est partager son âme et vous ne le faites qu’avec de la famille, des amis proches, ou avec votre douce moitié. Sans aucun doute, le maté est plus qu’un breuvage, c’est l’élément de l’union, le symbole de la confiance, de l’amitié et de l’intimité parmi ceux qui le partagent.

Bref, on en cherche toujours une pour Philippe et son maté du dimanche. Ça remplacera son thé vert, noir ou blanc aux épices. On a déjà trouvé la bombilla.

À part des milliers de magasins, il y a beaucoup de restos. Sinon, rien. Comme disait Nicolas, c’est comme si les gens qui venaient ici se croyaient au « plein air ». Ils ne connaissent pas El Chalten. Oui, El Chalten est plus petit, plus laid, mais les gens sont vrais. Aussi vrai que le paysage.

mardi 23 février 2010

El Chalten - El Calafate - Perito Moreno
























































































































Perito Moreno












Le glacier Perito Moreno, de 5 000 m de front et 60 m de hauteur, situé dans le parc national Los Glaciares de la province de Santa Cruz, Argentine. Situé à 78 km de El Calafate, c'est l'un des plus célèbres de la Patagonie argentine.Avec une surface de 250 km2 et une longueur de 30 km, c'est l'un des 48 glaciers alimentés par le Champ de glace sud de Patagonie, dans la Cordillère des Andes, que l'Argentine partage avec le Chili. Ce champ de glace est la troisième plus grande réserve d'eau douce au monde.







Le front du glacier fait approximativement 5 000 m de long, la hauteur de glace est de 170 m, dont 60 m sont émergés. Il avance d'environ deux mètres par jour (700 m par an). À certains endroits son épaisseur atteint 700 m.







Le glacier Perito Moreno est l'un des trois seuls glaciers de Patagonie qui n'est pas en régression. À la différence d’autres glaciers caractérisés par les effondrements de leurs murs, le Perito Moreno détache des immenses blocs de glace. À n'importe quelle époque de l'année, les effondrements constants de ses murs glacés surprennent. Face à la péninsule de Magellan, le mur de glace du glacier avance en divisant le lac en deux en donnant origine à des digues naturelles. Alors les eaux du Bras Rico du lac Argentino montent et commencent à pousser et éroder le glacier qui devient plus faible et tombe sous la pression. Cet effondrement spectaculaire du front du glacier s'effectue périodiquement ; la fréquence de ce cycle n'est pas régulière, elle peut prendre de une année à une décennie.







La première rupture a été observée en 1917. La dernière date de mars 2006, et les précédentes se sont produites en 2004, 1988, 1984, 1980, 1977, 1975, 1972, 1970, 1966, 1963, 1960, 1956, 1953, 1951 (en hiver), 1947, 1940, 1934 et 1917, soit une moyenne d'une fois tous les quatre à cinq ans.






Le glacier Perito Moreno a été baptisé du nom de l'explorateur Francisco Moreno, qui a étudié cette région au XIXe siècle et joua un rôle majeur dans la défense du territoire argentin, dans les discussions pour la détermination de la frontière avec le Chili.






Merci, Wikipedia.







C'est à mon tour....







El Calafate








C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons quitté El Chalten. Je crois que nous sommes changés à tout jamais par cette expérience. À mon avis, la proclamée « Capitale Nationale Du Trekking », c’est la simple vérité de son slogan. Il y a tellement à voir et dans tous les angles imaginables. Des lacs de toutes les teintes de bleu et de vert, des moraines cachées, des chutes dissimulées un peu partout derrière les petits sentiers dans les bois. Et des photos à faire….mon ami!








Avant de quitter El Chalten pour de bon, nous avons dû nous arrêter souvent en route pour prendre les photos de la route qu’on n’a pas pu prendre à notre arrivée (le seul jour de pluie). C’était d’une beauté rare. Sa majesté, le Mont Fitz-Roy plombe sur la petite municipalité qu’est El Chalten et veille sur ses citoyens.








Merci à Nicolas pour l’idée de photos des chardons en avant-plan. C’est une superbe photo. Et comme on faisait de la route, il devait forcément faire gris. Pas gris de pluie, mais légèrement couvert.








Notre but, le glacier Perito Moreno, à El Calafate. Celui-ci est accessible par automobile, et présente plusieurs paliers de terrasse pour observer son éclat (SVP lire « hyper-touristique »). Près du glacier il faisait hyper-froid. Philippe se croyait si fin dans son short! Même si le glacier est un endroit très touristique, c’est un incontournable à El Calafate). Tout le monde le recommande, même notre guide d’Él Chalten, et croyez-moi, ça vaut la peine. Le prix d’entrée du parc, par personne – 75$ ARG (75/3.66=20.5 $ CAD). Et on a compris pourquoi. Les installations pour les clients, telles les toilettes sont tellement belles. On se croyait dans un hôtel de luxe. C’est fou! Encore plus fou que la route plus-que-sinueuse qui nous y mène.








Les sentiers (en bois et en métal) sur le site du glacier, sont en pleine expansion. On allonge les circuits sur le bord du glacier afin de mieux le percevoir. Il y a même un ascenseur pour les chaises roulantes en fabrication au moment où vous lisez ceci.








Fort heureusement, le glacier ne régresse pas. Il est l’une des seuls au monde qui ne souffre pas du réchauffement planétaire. Or, le travail des ouvriers ne sera pas que pour quelques années en attendant que le glacier ne fonde.








L’expérience ultime et sans contredite d’être au glacier Perito Moreno : L’écoute du bruit du craquement de la glace. Les pans de mur qui croulent et qui s’effondrent dans l’eau, au pied du glacier. C’est un coup de tonnerre abasourdissant. C’est de la pure magie. J’ai pris quelques photos en mode continu des affaissements, histoire de devenir un « chasseur de chutes ». Il y avait une petite grotte au pied du glacier qui s’est effondrée, heureusement, j’ai tout photographié. C’était ma petite réjouissance après avoir raté 3 énormes effondrements pendant que nous nous baladions dans les sentiers, sous les bois (d’où on n’y voyait rien). Et l’un des murs de glace était un sapristi de gros morceau! On les entendait de tous bords, tous côtés et on riait jaune de les avoir manqués. Finalement, il n’y a que Nico qui trouvait ça vraiment drôle. Au retour, d’autres photos, dont une, du coucher de soleil sur la route. Je vous la partage.








Nous somme retournés au (nous croyons) plus bel hôtel de tout El Calafate. Los Canelos. Une petite entreprise familiale. Un joyau parmi les autres hôtels. Un lobby tout en bois, des fenêtres thermos (avec tout le vent qu’il y a à El Calafate) d’un grand détail. Ils ont des murs pleins de bouteilles de vin! On a soupé au resto la Tablita. Un des meilleurs en ville, réservations obligatoires. On a attendu 30 minutes pour notre table. C’était bondé de touristes. On a même perçu des gens qui avaient pris le bus avec nous, depuis Mendoza. C’est drôle comment on croise des gens comme ça en voyage. Je m’y attendais moins d’un si grand pays. On a mangé le meilleur agneau en Patagonie. C’est vrai. On l’a mangé en parilla! Nick et Élie on pris la parilla mixte. Tout était servi sur le même plateau. Un festin digne des rois, de la bouffe pour 10 personnes. Complètement gavés (encore).













dimanche 21 février 2010

Laguna Torre











































































































































































La capacité de renouvellement d’énergie du corps humain me fascinera toujours. On a beau dormir, manger, boire, se reposer, et travailler; le corps saura toujours se recharger et repartir pour une nouvelle aventure.

Hier, Philippe et moi avons été voir le Mirador du Condor et de l’aigle. C’est comme si nous montions le Mont-Royal. Au bout d’une heure, nous avions le panorama, vu tel un condor et vu tel l’aigle. Les aiguilles de Cerro Torre déchiraient les nuages comme elles l’ont fait des millénaires auparavant.

Pendant ce temps, les jeunes dormaient, se préparaient et sont allés voir pour des excursions. Nicolas et Élie nous ont parlé d’une excursion sur un glacier, le glacier Torre, au pied de Cerro Torre. Une fois l’information transmise à nos oreilles, il nous a fait grand plaisir de réserver nos places avec le guide. Rendez-vous à la « Casa De Guias » le lendemain à 7h.

En après-midi, nous sommes tous allés faire une randonnée de 6 heures au Rio Electrico (la rivière électrique). Avec le soleil encore au rendez-vous….on ne pouvait demander mieux. En fait, le seul jour de pluie que nous avons eus, c’est la route entre Baja Caracoles et El Chalten, et ce n’était qu’un jour de conduite automobile de toute façon, donc, rien de perdu.

On a trouvé une superbe terrasse où manger les fameux empanadas argentins. Quel délice. Avis aux convives de nos prochains dîners, il y aura des empanadas! Nous avons aussi essayé la pizza, toute simple mais combien délicieuse. Comme elles s’en font rarement à Montréal.

À notre arrivée, nous avions réservé une cabana pour 4 personnes, 2 nuits avec possibilité de renouvellement pour une troisième nuit car on voyait notre bonne étoile nous inciter à prolonger si la température le permettait. Nous avons succombé. Philippe est allé prolonger une nuit de plus, a payé, a reçu sa facture, et par mégarde, a repris l’argent qu’il venait de placer sur le comptoir (ne vous inquiétez pas, il s’en est aperçu 8 heures plus tard et il a été fortement découragé de faire un homme honnête de lui-même par des forces humaines externes). Sa conscience le gruge encore, mais il est trop tard, nous avons fait notre check-out de la cabana. (C’est quand-même bien de ne pas connaître l’espagnol, l’ignorance de la langue devient un atout dans certains cas). L’employé en hôtellerie en moi se met à la place de l’employé qui doit débourser 380 pesos argentins de sa poche afin d’arriver et de balancer sa caisse…. Grognement…..

Donc, à 7 heures pile, hier matin, devant la Maison Des Guides, Alejandro nous attendait. Nous étions 6 pour la randonnée du Glacier Torre. Une espèce de glacier d’une beauté rare. Nous avons fait, en tout, et en douze heures, 30km. Vivement l’eau de glacier, qui, soit dit en passant, est délicieuse, pure et rafraîchissante. Notre guide avait l’air d’avoir passé toute la nuit debout à boire. Il était assez zen merci. Nous avons traversé la moraine qui se cachait derrière un bois et nous avons été ébahis par cette splendeur qu’est le glacier Torre. Les tours du Cerro torre étaient resplendissantes. Nous sommes montés sur les collines, que nous avons descendues par la suite, c’était sans fin, jusqu’à ce que l’on arrive à la rivière qu’il fallait traverser à la tyrolienne.

Laissez-moi vous expliquer que Philippe en tyrolienne, c’est du tout nouveau, et une fois, bien exécutée c’est assez surprenant. Il a bien fait ça, tout en nous tenant en haleine. Mais le plus drôle, c’était Nicolas avec son plâtre et un seul bras en action. Toujours la vedette.

Nous avons aussi fait de l'escalade de glace sur une partie du glacier. Après moi, Nicolas et Élie, c'était au tour de Philippe de nous impressioner encore une fois en montant le plus rapidement. Faut dire que l'adrénaline et le stress ont participé à sa montée. Citation du jour venant de Philippe avant de faire de l'escalade de glace..."Si un handicapé, un gai et une fille peuvent le faire, j'vois pas pourquoi je ne pourrai pas le faire".

On a marché 2 heures sur le glacier en crampons avant le retour très ardu.

Je laisserai encore une fois, les photos parler pour moi. « La beauté ne s’explique pas, elle se regarde». Ce dicton, s’il n’existe pas encore, je me l’approprie.

Il y avait deux femmes d’Espagne avec nous, elles ont parlé pendant les 12 heures de notre randonnée. C’est à croire que le verbo-moteur a des propriétés de propulsion. Notre guide, beaucoup plus jasant maintenant, nous a ramené en toute sécurité à la case départ. On lui a demandé de venir prendre une bière (ou 2) avec nous, histoire de célébrer notre rando . Les 2 espagnoles sont allées se rafraîchir et nous ont rejoint à la Cerveceria (bien traduit, c’est la Cervoiserie – un beau nom qui s’est effacé au fil de ans…), endroit de prédilection exceptionnelle. À table, on a jasé « international ». Toutes les langues sont sorties, pas comme un concours de grimaces, mais plutôt un pot-pourri de mots. J’ai sorti presque toute mon artillerie de portugais (merci, Tina) à défaut de 2 phrases dont je me suis rappelé le lendemain. Une des deux espagnoles a une arrière grand-mère portugaise et savait le parler. BEAUCOUP de rigolade autour de la table. Notre guide nous a expliqué sa vie de tous les jours, et de ceux des argentins.

Les argentins ne se lèvent pas avant 9h. La journée commence vers 11h30-midi. Il y a une fermeture des certaines places entre 13h30 et 16h30, mais on n’appelle pas ça la sieste, de grâce! Les magasins sont ouverts tous les jours jusqu’à 21h, sauf le dimanche. L’apéro, c’est à partir de 21h01, on mange vers 23h, on sort prendre une bière entre minuit et 2h, et on va danser entre 2h et 4h. S’il fallait que mon train de vie soit comme ça, je crèverai à petit feu.

Les bisous et les accolades s’en suivirent, nous avons pris notre chemin pour le repas de pâtes qu’Élie nous a préparé. Un vrai délice, mais pas assez apprécié car nous étions tous inanimés ou presque, avec tous nos membres endoloris. Encore une nuit où je m’endors avant que ma tête ne touche l’oreiller. J’adore!

Le lendemain, Nicolas voulait faire du cheval (3ème essai) dans une Estancia, mais le système de réservation ne fonctionne que par internet, depuis Buenos Aires. Il avait trois jours pour nous réserver une Estancia dans les montagnes, mais Mônsieur a préféré attendre à la dernière minute. La décision de ne pas aller voir une Estancia à 2h30 de route pour se faire claquer la porte au nez était assez unanime. À voir notre expérience avec les autres Estancias, il faut quand-même une grande organisation. Souvent les chevaux ne sont pas sur place, il faut un guide, un trajet, etc. Bref, ça comprend une logistique. Nous nous sommes donc dirigés vers le lac Desierto, avec vue sur le Chili. Un autre bel après-midi ensoleillé à manger des Choripan (pain baguette avec saucisse Chorizo) assis sur une grosse pierre, devant le lac, à se dorer la couenne. Philippe a appelé sont Choripan, un Choritendon, tellement il y avait des tendons.

Un après-midi libre de tout nous attendait. On s’est loué une autre cabana (ailleurs), Nicolas est allé magasiner avec Élie, et je vous écris de la terrasse d’une brasserie locale, empanadas dans mon assiette, une troisième bière à mes côtés. On s’est donné rendez-vous au bar à vins.

Après nos trois bières, nos 2 verres de vin avec Nicolas et Élie, et leurs 2 autres verres, nous sommes allés manger à la Tapera (suggestion du proprio du bar à vin). Trop de bouffe, encore une fois, et une autre bonne bouteille de vin…. Comme si on en avait besoin. Élie et moi avons attrapé un fou rire pendant 15 minutes. Mal de ventre incroyable. Mais encore de la place pour la tarte au citron…. Tous bourrés (dans tous les sens du terme), au dodo.
PS. Élie a été super-malade le lendemain matin à partir de 4 heures....