jeudi 17 novembre 2011

Viva Las Vegas!


































Nous revoilà (enfin) dans la ville du pêché. Ce faux oasis en plein milieu des différentes chaînes de montagnes. Le pays du kitsch, la ville du quétaine, le village des valeurs, le terroir des « call girls », le campement temporaire du Cirque du Soleil (7 spectacles continus), des Rod Stewart, des Barry Manilow, des Sigfried & Roy, des Donnie & Marie et des Céline Dion de ce monde, autrement dit, où les has-been terminent leur carrière à petit feu….. Un des derniers endroits au monde où la cigarette est encore tolérée p-a-r-t-o-u-t.


La preuve, dès qu’on arrive dans un complexe hôtel-casino, nous sommes empestés par le nuage d’odeur nauséabonde des cigarettes et cigares, nous sommes abasourdis par le bruit incessant des machines à sous (dingdingdingdingdingdingdingdingding), éblouis par les néons de toutes sortes de couleurs, intoxiqués par le mélange de 800 parfums et aveuglés pas le nombre important de prostituées trop maquillées et parfumées (et surtout trop dénudées) pour avoir l’air d’une simple épouse. Il y avait des mélanges douteux de couples qui ont fait qu’on croyait que le mec payait cher sa soirée. La preuve, notre voisin immédiat de chambre engueulait sa « fille de joie » et la menaçait de lui casser les dents et de la foutre en bas du 24ième étage. Elle a répondu que ça ne faisait pas « partie de son contrat! » Fou! Ça a duré jusqu'à 23h30. J’ai failli appeler la sécurité pour aller éteindre le feu.

On a beau tamiser les lumières dans les casinos, mais ils finissent tous par se ressembler par leur odeur, leurs couleurs et leur bruit. J’ai l’impression d’avoir recommencé à fumer, mais à 8 paquets par jour au lieu d’un demi. Mes cheveux sentent comme quand je revenais des discothèques dans les années 90.

Notre séjour comprend le petit déjeuner, mais pas à l’hôtel même. L’hôtel où nous résidons (New York, New York) appartient à un groupe qui s’appelle MGM Entertainment (la compagnie de films). En fait, Les hôtels Aria, Le MGM Grand, Le Manadalay Bay, Le Luxor, Le Mirage et le Circus Circus appartiennent tous à ce groupe. Donc les choix cités ci-dessus, sont nos choix de petit déjeuner. On a fait la gaffe de marcher pour aller vers le Luxor, cette fameuse pyramide gigantesque qui abrite ce casino hôtelier où on se fait accueillir par un Sphinx colossal. On s’est trompé de direction, donc on s’est retrouvés au Mirage (à 30 minutes à pieds) sous une chaleur matinale étouffante. Le buffet, je ne vous raconte pas. Il y avait au moins 500 personnes, l’endroit est énorme. Il y a une dizaine d’îlots qui présentent un choix de petit déjeuner différent de l’autre. Ici, on a une station de tout ce qui est beignet, bagel, pain, etc… ici, charcuterie, saumon fumé, ici fromage, ici viande de toute sorte, ici œufs apprêtés de toutes les façons, ici les fruits frais (Dieu merci!) et j’en passe. Bref, tout pour rendre les gens heureux et pas trop dépaysés.

Après le petit-déjeuner, nous avons joué un peu dans les machines à sous où j’ai pu gagner quelques petits sous. Nous sommes aussitôt sortis (car il faut savoir s’arrêter) avec le sentiment de culpabilité d’avoir trop mangé.

On a fait le tour de la ville avec toutes sortes de photos prises. C’est l’exagération absolue. C’est l’opulence. La décadence. La déchéance. L’outrance. Des clochards à tous les coins de rue nous demandaient des sous, et nous, gavés comme des oies, on continuait notre route. Sur les autres coins de rues, on se faisait offrir des petites cartes d’agence de putes par des gens en t-shirt orange marqués « GIRLS, GIRLS, GIRLS ». Du proxénétisme légal et à profusion, selon la sélection.

En rentrant à l’hôtel, je me suis promis de prendre d’autre photos, mais Philippe voulait magasiner encore une fois aux « Outlets » où on a pu encore une fois faire des provisions chez Nike afin d’acheter des vêtements de jogging et un petit arrêt chez Calvin Klein. Bah quoi, c’était à prix réduit. Et de beaucoup. Je crois qu’une diète s’impose dès la rentrée….les jeans que j’ai achetés chez Levis ne me faisaient pas dans ma grandeur habituelle. (Petite anecdote énervante, il faisait 20 degrés dehors et dans le centre d’achats, on y entendait des musiques de noël. Non mais….ça va pas?)

Donc, retour du photographe sur le grand boulevard pour valider mes dires. Les pelouses sont toujours propres, les trottoirs nets, l’eau, ici, dans le désert, doit sortir d’une lampe magique parce qu’ils en gaspillent beaucoup. En fait, je rectifie un peu mon opinion car je sais que beaucoup de cette eau vient de la rivière du Colorado. Cette rivière qui se déverse dans le Lac Powell (voir blogue intitulé Page, jour 2 – en attendant le soleil) et qui rejoint le barrage Hoover, au Lac Mead. J’en rajoute en confirmant que les pelouses (pour la plupart) sont du faux gazon. Oui, oui – de l’astroturf en bon français, comme dans les mini golfs mais en modèle à poils longs. En me retrouvant devant le fabuleux Luxor, j’ai dû photographier ce faux gazon. Décidément, l’excentrique, ça n’a pas de prix.

Nous sommes revenus sur nos pas car, sur le boulevard Las Vegas, il y a une immense affiche kitsch qui dit « Welcome to Las Vegas » (voir photo) comme on a vu maintes fois dans tous les films qui se déroulent à Vegas. Et oui, il y avait un personificateur d’Elvis. On a beau trouver cette ville laide, mais avouons qu’Elvis Gratton l’a bien dit, « Les Américains, eux ils l’ont l’affaire! » « Think Big Hostie ». Il a fallu que nous jouions les touristes! Si Las Vegas n’avait pas existé, ils l’auraient inventée et c’est ce qu’ils ont fait!

D’ailleurs, en parlant de touristes, on a fait de vrais touristes de nous en allant voir « Zumanity » du Cirque Du Soleil. En résidant à l’hôtel, nous avions droit à des billets moitié prix pour le spectacle burlesque (style cabaret) et légèrement osé; disons, pour adultes. On a beau dire ce que l’on veut sur le Cirque Du Soleil, mais ils font un travail incroyable, ajusté au quart de tour pour toujours divertir et amuser son public. Les costumes, toujours aussi fascinants, les athlètes toujours aussi sculpté(e)s, la musique, toujours aussi enivrante. Les clowns, peu importe le thème du spectacle, s’adaptent toujours aussi bien en faisant rigoler et que dire du décor qu’il est toujours égal à lui-même. Celui-ci, sensuel, sexy, sauvage, orné de rouge et de noir. Incroyable comme spectacle rocambolesque.

Nous avons mangé à l’hôtel. Un excellent restaurant italien (mais des assiettes modestes cette fois). On a partagé les calamars frits et une pizza chacun. Celle de Philippe était super-bonne. Il y avait de la roquette, du jambon de Parme, des copeaux de mozzarella et le tout aspergé d’huile de truffe. La mienne, beaucoup plus simple était à la sauce tomate, mozzarella, basilic et origan. Le tout, accompagné d’un Clos Du Bois (à ne pas confondre avec Claude Dubois, « j’aurai voulu être un artiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisteuh! ») Excellent vin de la vallée de Napa.

C’est surprenant, les gens ont le droit de fumer dans le casino, mais pas dans les restos. Ils ont un sacré système de ventilation parce qu’on ne le sent pas du tout, et les restaurants ont les portes grande ouvertes! En parlant de restos, je n’ai pas raconté tout ce qu’on a mangé pendant le voyage car, contrairement à l’Argentine, ici, il n’y a pas de quoi se taper le cul parterre. Les portions, comme Las Vegas elle-même sont démesurées. Une entrée, et on aurait pu s’arrêter là, tellement on avait le ventre plein (c’est arrivé à plusieurs reprises durant ce voyage). On peinait à terminer nos assiettes. On a essayé des trucs différents, comme du bison et de la viande séchée comme seulement les indiens peuvent la sécher, et à toutes sortes de saveurs, et surtout de la cuisine du sud-ouest, style Tex-Mex. Par contre, de la friture, comme la laitue Iceberg, les frites trop salées, et la salade trop vinaigrée, j’en ai plein mon casque.

De retour au gambling pour 3 heures……mais avant, il m’a fallu trouver mon parfum « Bois Marocain » de Tom Ford. Je le porterai parcimonieusement, croyez-moi. Au prix qu’il était, ça sera pour les occasions EXTRA-spéciales!

Les valises ont été préparées tard hier soir et surtout rééquilibrées par tout le poids des vêtements.

Après une nuit courte, je me suis réveillé car la clime était à fond dans la chambre et j’étais gelé. Bah oui, dans le désert, il fait chaud… et on s’est préparés pour aller manger le petit-déj au MGM. Encore un repas gargantuesque, mais on a bien mangé car on n’allait pas manger d’ici peu. En arrivant à l’aéroport, on a su que le vol sur United (qu’on venait de vérifier sur internet 10 minutes auparavant à l’hôtel) était retardé de 4 heures. Bordel de merde….. En attente sur United, on nous trouve 2 billets sur Delta, qui lui, part 15 minutes plutôt, soit 11h. Il est 9h46. On doit faire la ligne d’attente pour Delta et attendre à la sécurité. On sort de la sécurité à 10h45 et devons prendre le train pour le terminal 1. Évidemment, la porte d’embarquement c’est celle qui est la plus loin….on arrive à la porte à 10h55 et c’était bondé de monde. Ce fût la course contre la montre, mais Dieu merci, on a eu le temps d’aller aux toilettes une dernière fois et surtout acheter de l’eau. Nous l’avons échappé belle, or, connexion à Atlanta (d’où je vous écris) au lieu de Cleveland. Et même la connexion est en retard.

Je m’ennuie de mon lit.

Enfin, merci à vous, cher(e) lecteur/lectrice, de loin ou de proche, d’avoir lu nos aventures et périples en voyage. Vos commentaires ont été appréciés ce qui fait que nous nous sentions moins seuls au milieu de cette pampa américaine. Mais le plaisir dans tout ça, c’est d’avoir pu partager avec vous certaines splendeurs (par le biais de nos photos) auxquelles on n’a pas toujours accès. J’ai beau chialer sur plein de trucs durant mon voyage, mais soyez assurés que je suis resté bouche-bée à plusieurs reprises, comme un enfant qui entre dans un magasin de confiserie pour la première fois. Même si c’est ma deuxième fois dans les canyons, je serai toujours impressionné. À quand le prochain retour dans les canyons? Pas tout de suite, par contre si l’envie me prend, je regarderai à nouveau mes 3500 photos!



Olivier



P.S. Il est minuit et demie, et nous sommes à la maison, sains et saufs, mais surtout fatigués.

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