samedi 12 novembre 2011

La Vallée des Monuments – pour vrai et au soleil!

Bon, l’hôtel Hampton Inns, super beau mais les murs sont en cartons. Les enfants gueulent, les chiens jappent, bref, la revanche s’est faite ce matin quand j’ai coulé mon bain à 5h. C’est vrai qu’on s’est couchés à 20h...ou plutôt, on a essayé de se coucher à 20h. Bref, trop de bruit des chambres avoisinantes. Pas grave. On a pu bien dormir de toute façon. J’ai hâte de retrouver mon lit et ma chambre sans tapis. On a le nez tellement sec. Pas très agréable quand on dort dans les hôtels. En arrivant à la chambre d’hôtel, on s’est ouvert une bouteille de blanc du vignoble de l’Utah. Bon, un petit Chardonnay tout gentil, mais très bon. On se préparait pour aller dîner à la salle à manger de l’hôtel. Sur le menu, aucun alcool. Forcément, nous sommes sur une réserve indienne. Mais, comment explique-t-on toutes ces caisses de carton vides de bière Budweiser Light sur le bord des routes?


Philippe m’a trouvé trop condescendant et dénigrant envers les indiens que nous avons vus aujourd’hui et que j’ai transmis sur ce blogue. En furetant dans le magasin de souvenirs, une femme s’est exclamée devant une superbe veste en laine, tissée comme seuls les indiens peuvent le faire. « Oh, c’est fabriqué en Chine ». Condescendant, vous dites? Le débat est clos. Mais je peux en remettre. Oui, le dîner était copieux hier soir, en entrée, 5 énormes doigts de poulet avec sauce BBQ. En plat principal, un taco Navajo avec crème sûre, salsa et guacamole. C’était ni plus ni moins une énorme pizza (la pâte à pizza, remplacée par une pâte Navajo frite) et débordante de laitue Iceberg, d’olives noires en boîte, de tomates pas assez mûres et de fèves rouges et de viande hachée dans le fond. Lourd? Philippe, qui pourtant mange beaucoup plus que moi s’est rassasié à la moitié du taco. Moi de même.

Au petit déj, tout était servi dans des assiettes en styro-mousse. C’est très populaire partout où nous avions le petit déjeuner compris dans le tarif de chambre. Quel désastre écologique. Et moi qui croyait les indiens très près de leur terre. FOUTAISE! (ou probablement une règle de la chaîne d’hôtels qui impose ceci pour l’hygiène). Au moins il y avait des fruits frais, ce qui n’est pas toujours le cas.

Aussitôt partis de l’hôtel, ce fût la course folle pour allez à 20 bornes passer la vallée des monuments pour y voir le soleil se lever. Merde, une énorme bande de nuages. Nous y restons 30 minutes puis, amers, quittons pour aller voir cette fameuse vallée, digne de tous ces Westerns américains. En cours de route, le soleil se fait omniprésent, Bibi fait détour pour retourner au même endroit avec le trépied. Superbe. J’ai ce dont il faut pour une photo, mais il y a un nuage de brume bleuté. Pas fameux, mais je garde espoir pour la vallée.

Entrés dans la vallée on ne pouvait pas demander mieux. Voir photos et faites vos propres histoires. Du point John Ford, en passant par les « mitaines », les buttes de pierre incroyables, taillées par le temps et les éléments. De quoi rendre Obélix jaloux. Je me souviens, il y a 5 ans de cela, nous avions pris un petit sentier de randonnée que j’ai repris aujourd’hui. Philippe était resté à l’auto. Du coup, je me suis rendu à 500 mètres de la route et en faisant mon petit pipi, j’ai entendu des voix d’hommes crier dans une autre langue.

Merde, pris en flagrant pipi.

J’ai regardé dans le haut de la falaise voir s’il y avait des indiens cachés dans les nids de corbeaux, mais non. Toujours les mêmes cris projetés contre la pierre des buttes par l’écho. Bizarre. C’est en rebroussant chemin que j’ai compris. Une horde, non, une troupe, non…..un troupeau de chinois tous fraîchement débarqués de...non pas un, nos deux, mais 3 min-bus. La moitié d’entre eux, la bouche recouverte de masques chirurgicaux afin de ne pas propager leur virus quelconque aux autres. Non mais. En plus, ils avaient kidnappés le sentier en entier et je n’ai pas pu passer jusqu’à temps qu’ils aient finis de prendre leur photo. En revenant à l’auto, Philippe était plié en 2 car il imaginait très bien ma réaction face à cette invasion! Vous savez déjà ce que je pense des chinois en vacances….

Après 3 heures, nous avons fait le tour, un petit lunch rapide de sandwich fabriqués sur place et en route pour Page, en Arizona pour aller voir le canyon Antilope. Le même canyon où Aron Ralston s’est retrouvé le bras coincé sous un rocher qui lui était tombé dessus et qu’il a dû amputer à l’aide d’un canif à la lame mal affûtée, pendant les 127 heures qu’il était « pris au piège ». Morbide, vous dites? Une partie du canyon est disponible aux touristes par l’entremise des indiens navajos. Selon les photos vues sur internet, c’est un endroit d’une beauté rare que je souhaite voir demain. Je dis demain car nous sommes arrivés au canyon à 14h15. Un peu trop tard pour faire un tour dans les canyons. On nous dit que la meilleure lumière pour les visites, c’est celle du matin. Les canyons sont ouverts comme des entonnoirs et font lumière entre les murs. Comme des fentes étroites dans le sol. (Photos à suivre – demain).

Nous avons plutôt optés pour aller voir le « fer à cheval » connu sous Horseshoe Bend. Voir photo majestueuse de cette falaise dans l’eau verte. Petite rando de 1.2 km nous guide au bord des falaises. Rando trop courte, lire, plein de touristes. Il fait une de ces chaleurs au soleil. Ça cogne. Pourtant il ne fait que 12 degrés à l’ombre. C’est vrai qu’à 5000 pieds en élévation, on cuit plus vite sous les rayons d’Hélios.

En résumé, une grosse journée d’automobile, peu de randonnée, on est un peu exténués, voire, tendus, puisqu’on n’a pas assez bougé. Vivement les canyons demain matin, ah oui, sortez vos sous, c’est 26$ par personne. Voleurs, vous dites? Bon, je vous promets de ne plus faire de commentaires sur les indiens, juste les chinois.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire